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  • Photo du rédacteur: Sara Marini
    Sara Marini
  • 5 sept.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 7 nov.

Conscience en vacance, sous le soleil des bonnes intentions 

Watamu, Kenya


Qu’en est-il de cette eau qui coule à flots

dans cette piscine qui baigne d’un soulagement nous,

les touristes qui se veulent altruistes.

 

Soulagement d’une vie d’engagements et aveuglée par une manie de rangement, dédommagement, découragement, effarement.

 

Qu’en est-il de ces filles fuyant la bornille

dans ces chambres qui viennent soulager ces gens révolus,

elles et eux, les touristes qui se veulent lobbystes.

 

Révolus dans une vie voulue et regrettée par conséquence d’invoulus, de surplus,

demi-saluts, refus.

 

Qu’en est-il des lions que nous effrayons dans la savane

où nous cherchons le goût du danger nous,

les touristes qui se veulent apathéistes.

 

Danger d’une vie forte en émotions, en abréviations,

rappropriations, autodénonciations.

 

Qu’en est-il de ces « oui » qui se veulent garantis

dans ces bouches qui viennent soulager ceux à qui tout est dû nous,

les touristes qui se veulent populistes.

 

Dû pour ceux que leur vie ont suspendu, car tendus, pas défendus, sous entendus.

 

Qu’en est-il de cette vie en pauvreté mais loin de la nervosité

dans cette Afrique qui nous accueille nous,

les touristes qui se veulent anticapitalistes.

 

Accueille notre esprit fatigué d’avoir un réveil, d’être vus de bon œil,

dans un fauteuil, ou dans un cercueil.

 

Qu’en est-il de ma maison qui m’attends

dans ce pays que je connais moi,

la touriste qui se veut futuriste.

 

Qui connais bien ma vie

dans laquelle je suis libre d’aller dans une eau qui coule à flots,

sans pour autant pouvoir y aller sans le haut.

 

Libre de ne pas avoir la vie de ces filles

car je n’ai jamais vécu dans la bornille,

sans pour autant vivre dans une coquille.

 

Libre d’effrayer un lion

pour entendre son rougissement,

tout en étant surprise à quel point c'est effrayant.

 

Libre de dire « oui »

en sachant qu’il n’est pas garanti,

mais que difficilement il peut être anéanti.

 

Qu’en est-il donc de ma vie

dans laquelle finalement,

je survie, ravie.

 
 
 

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