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  • Photo du rédacteur: Sara Marini
    Sara Marini
  • 22 juin
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 13 minutes

Les métamorphoses du vide


Leur battement d’ailes la partition d’un carillon

Leurs ailes légères, jamais sévères, elles s’accélèrent

 

Insouciants ils volent trop haut et nul ne peut faire

sinon de l’air les défaire

 

D’un vert espérance

virevoltant en effervescence

 

D’un rouge passionnant

qui active le principe vital du vivant

 

D’un mauve romantique

un peu naïf et académique

 

D’un jaune en addition

pour la crainte de la trahison

 

L’attente d’une tempête

celle des mots prononcés comme une lame

dans un ventre qui jamais

n’aura besoin de sage-femme

 

D’un orange louange

posé en archange

 

D’un blanc cinglant

pour l’âme peu comblant

 

Plus que deux instruments sur cette partition :

celui de l’assassin

et celui du chagrin

 

Le vide remplacé

par les chrysalides

sorties d’amour trop avides…

étouffées

 

D’un noir solitaire, s’écrasent suicidaires

 

Plus qu’une seule et dernière note résonne,

de cette partition d’un carillon

désormais nul en intuition

 

Incolore, à plus jamais sonore, même pas bicolore

 

Ces ailes vidées de leur osmose

laissent place à une nouvelle partition,

à voir, si elle sera jouée avec sentiment

 

Virtuose, grandiose, en constante métamorphose

 
 
 

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