- Sara Marini
- 15 nov.
- 2 min de lecture
Lettre à mon chat, expert en câlins et déménagements
Cher Güs,
Ça fait presque 7 ans que nous partageons nos vies ensemble, et tu en avais déjà 5 quand tu as emménagé avec moi. Ces 3 dernières années, nous avons déménagé 4 fois. Ça en fait, des changements, en si peu de temps. Est-ce que tu ressens le temps qui passe comme moi ? Te souviens-tu encore de ta vie avant de me rencontrer ?
J’aimerais, avec cette lettre, te remercier de toujours rester avec moi dans mon perpétuel besoin de changement ; car je pense toujours qu’ailleurs ce serait mieux. Tu me suis, tu me donnes cette sensation de stabilité chaque fois que j’ouvre la porte d’entrée d’un nouvel appartement, et tu réponds à mon « Ciao ! » par un « Miao ! ». Personne ne m’accueille jamais à l’entrée avec la queue dressée de joie, et cela me fait toujours sourire, car ce serait absurde. En vrai, personne, jamais, ne vient m’accueillir à la porte quand je rentre.
Quand je m’absente, souvent je pense à toi, et à tes allées et venues que j’imagine, du canapé à la cuisine, en sachant que je te procurerai toujours un lit douillet et une gamelle remplie de croquettes. À ces instants, tu me manques, car mon dehors est fait de rencontres froides, furtives ou rapides, inutiles, vides, parfois surprenantes, d’autres ennuyantes ou néfastes, rarement enthousiastes.
Je n’ai qu’une vie pour t’aimer ; tu en as 7, voire 9. Si seulement je pouvais multiplier ma vie pour t’aimer autant de fois. Pour te voir toujours là, quand il y a un « qui-va-là », et que tu arrives dans tout ton tralala d’affection, qui me rappelle pourquoi je devrais être plus comme toi.
Moins comme moi, et surtout moins comme les autres, en espérant qu’en étant les autres, ce serait mieux.
J’aimerais enfin me poser, avec toi, à un seul endroit. Y rester, y être… jusqu’à la fin.
Je t’aime, mon Güs.


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